Le contexte et les contraintes de l'environnement pousse au progrès.
Dans une société, rythmée par les évolutions technologiques, nous vivons entouré par ce que l’on pourrait qualifier d’un insaisissable monde connecté. Basé en grande partie sur les technologies numériques, il a permis à des millions d’humains de réinventer leur façon de consommer.
Par ce changement de grande ampleur, certaines industries commencent à s’adapter aux besoins de demain en réinventant leur moyen de production. C’est ce que le monde industriel s’accorde déjà à définir comme étant la “révolution industrielle 4.0”.

Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?
L’industrie 4.0 désigne la quatrième révolution industrielle. Elle rassemble les technologies numériques permettant de surveiller chaque étape du processus de production. C’est la mise en réseau des systèmes physiques, numériques et biologiques au sein d’une usine ; afin qu’ils interagissent ensemble.
En complément de la robotique, qui lors de la 3ème révolution industrielle permit à nos industries d’effectuer des tâches répétitives et précises, la numérisation permet d’interconnecter les systèmes robotiques. A terme, à l’image d’une véritable ruche, ils pourront travailler en symbiose par le biais d’une constante remontée des données collectées par l’ensemble des robots.
Cette révolution incite toutes entreprises liées à la production, qu’elle soit de série ou sur-mesure, à se transformer en s’adaptant à l’arrivée de technologies de plus en plus numériques et intelligentes. Ces changements s’accompagnent d’une considérable réduction des coûts de production, une amélioration de la qualité des produits, et une réactivité accrue.
Grâce à l’ajout des technologies numériques sur un système de production automatique, les industries 4.0 prétendent au titre d’usine intelligente. On parle alors d’usine du futur.
Mais alors comment devenir une entreprise 4.0 ?
Grâce au développement des nouvelles technologies, il existe un bon nombre d’outils pour digitaliser ses processus de production. Par exemple, une pratique simple que nous utilisons tous de plus en plus : la GED (Gestion Electonique des Documents) qui permet de gérer plus efficacement notre utilisation des documents. Numérisation, acquisition, validation, stockage, indexation. La numérisation permet d’améliorer, d’automatiser et de rendre plus fiables tous les process autour de cette gestion des documents.
L’essentiel est de créer des processus d’automatisation et de mise en relation des différentes étapes de production. De nombreuses technologies aujourd’hui se sont démocratisées et deviennent accessibles simplement afin d’automatiser et d’interconnecter les processus entre eux : l’intelligence artificielle, le cloud, des systèmes cyberphysiques, des logiciels d’analyse, ou encore l’impression 3D.
Ces outils permettent de contrôler et surveiller les équipements de l’usine en temps réel. Cela sert aussi à récolter des données qui, après analyse, aident à optimiser le processus de production en fonction des résultats obtenus. De cette façon, la rapidité et la qualité de fabrication des produits augmentent en permanence.
Finalement, ce paradigme économique réussit aux entreprises les plus réactives et adaptables. Ici, compétitivité et croissance riment souvent avec la capacité de tester et exécuter rapidement. Cette révolution s’impose aux entreprises ambitieuses qui souhaitent saisir une opportunité de répondre aux demandes du marché.
L’impression 3D, une technologie s’inscrivant dans l’industrie 4.0
Par essence, l’impression 3D ou technologie additive s’inscrit dans l’industrie 4.0. Elle présente l’avantage de pouvoir produire rapidement en petites ou grandes quantités à moindre coût. C’est un avantage direct très recherché par les entreprises. D’autres avantages et usages rendent l’impression 3D plus que pertinente pour les entreprises. En effet, des usages tels que permettre la réparabilité, la production à la demande pour éviter le sur-stock, avoir une production plus maîtrisée et relocalisée ainsi que le prototypage.
En août 2020, nous avions 3 semaines pour réaliser un support de thermostat connecté pour l’entreprise Viessmann. Grâce à la rapidité de l’impression 3D, il nous a fallu moins de 10 jours pour leur envoyer 4 prototypes. Entre conception et fabrication, il n’y a qu’une seule étape : grâce à un dessin 3D, il est possible quasi instantanément d’avoir l’objet réalisé en main propre. La chaîne de production d’un produit est réduite par la suppression des étapes de façonnage, de perçage, d’assemblage, … grâce à la superposition successives de fines couches de matières qu’offre l’impression 3D. Plus besoin d’investir dans des dispositifs onéreux comme des moules. Cela a permis à Altyor, de tester un nouveau produit sans investir dans des moules qui finalement n’auraient peut-être pas été adaptés. Il est simple et peu coûteux de réaliser des prototypes pour valider le produit avant de lancer une série grâce à l’impression 3D.
Aussi, la modularité des imprimantes permet de concevoir des pièces complexes. La fabrication additive permet donc une flexibilité et créativité sans limite. Elle donne le moyen aux industriels d’attaquer rapidement de nouveaux marchés. Par exemple, Leroy Merlin a fait appel à nous pour adapter les supports de présentation produits actuels de leurs visseuses-dévisseuses à leur nouvelle gamme. Nous les avons donc accompagnés dans la modélisation et la production pour leur livrer au total plus de 6 000 pièces dans les 145 magasins français.
L’impression 3D redistribue les cartes du jeu, et remet les décisions stratégiques au centre de l’échiquier. Conquête de nouveaux marchés, adaptation face à la demande, augmentation ou diminution des quantités, personnalisation et segmentation du produit, maîtrise des processus de production. Alliée à l’industrie 4.0, elle permet également le contrôle qualité et la prise de décision industrielle analysée et soutenue par de la data. En parlant de data, une imprimante connectée comme le PRO 430 rend possible le maillage des données de fonctionnement de l’entreprise avec les données de votre unité de production. Nous pourrions, par exemple, programmer nos imprimantes connectées pour déclencher automatiquement un ordre de fabrication dès réception d’une commande ou bien pour un besoin de réapprovisionnement dans vos stock.
En définitive, elle resserre encore plus les liens entre production et business en les rendant adaptables l’un à l’autre en un temps qui ne dépendra que de la volonté du décisionnaire.
Chez DAGOMA, nous pratiquons l’impression 3D depuis 2014. Cette technologie ne constitue pas seulement une étape de notre cycle de production ; c’est notre principale activité génératrice de chiffre d’affaires.
Nous travaillons pour mettre l’industrie 4.0. au service des entreprises. Depuis juin 2021, nous avons présenté une nouvelle imprimante destinée aux professionnels : la PRO 430. Il est possible de la commander à distance et peut être connectée en réseau privé et sécurisé avec plusieurs imprimantes. Elle dispose de capteurs intelligents permettant un palpage précis. Enfin, elle est conçue pour être évolutive. Il serait possible que l’imprimante puisse signaler un défaut qu’elle rencontre ou avertisse d’un manque de filament pour terminer l’impression.
Article de Zoé Pétureau avec la collaboration de Alexandre Ba